Après le rapport CIASE sur les abus sexuels, les évêques de France, réunis en session à Lourdes, ont reconnu la responsabilité institutionnelle de l’Église et la dimension systémique de ces violences et ont voté des résolutions le 8/11/21.
Aussi, un temps mémoriel et pénitentiel a été vécu au cours duquel une photo d’un enfant qui pleure, prise par une victime a été posée près de l’hémicycle du sanctuaire de lourdes. Dans les yeux de l’enfant, se mêlent la souffrance de la violence subie, le déni de sa parole et une grande solitude. Plus tard devenu adulte, à l’imbroglio de son enfance se rajoutera une colère d’avoir été mis en danger et ne pas avoir été secouru. Il comprendra que c’est toute la culture d’un système qui a voulu se protéger au lieu de le protéger. Et son imbroglio ne cesse de se creuser autour de cette interrogation : « Pourquoi ne peut-on pas lui rendre justice ? » C’est tellement vital pour lui pour qu’enfin il puisse avoir la paix et que cesse de couler sa larme d’enfance.